TROUBLES CHEZ LES JEUNES

Le ministère de la Santé a dévoilé ce mercredi 11 juin 2025 un ambitieux plan pour renforcer la prise en charge des troubles psychiatriques en France, avec une attention particulière portée à la jeunesse. Dès la rentrée scolaire 2025-2026, chaque établissement, de l’école primaire au lycée, devra compter deux
« personnels repères »
chargés de repérer les premiers signes de mal-être psychologique.
Ce dispositif marque une étape importante dans la collaboration entre le ministère de la Santé et celui de l’Éducation nationale. L’enjeu est d’intervenir précocement face à une détresse mentale souvent silencieuse.
« La période de plus grande vulnérabilité, charnière en matière de santé mentale, ce sont les jeunes, notamment de 12 à 25 ans »
souligne le ministère de la santé.
Ces personnels repères, dont le profil reste à définir (enseignants, infirmiers scolaires, assistants d’éducation, etc.), seront formés à l’identification des signaux faibles. L’objectif affiché est ambitieux. Il est question d’atteindre 100 % de formation des professionnels de santé scolaire à la détection précoce. Cependant, à trois mois de la rentrée, les modules de formation sont encore en cours d’élaboration, suscitant des interrogations sur la faisabilité à court terme du projet.
Le gouvernement insiste néanmoins sur une approche non contraignante :
« Il ne s’agit pas d’imposer, mais de permettre à chacun d’avoir les outils pour mieux repérer et orienter »
explique-t-on au ministère de la santé.
Parallèlement, les étudiants en médecine seront mobilisés dans le cadre de la « réserve sanitaire » pour intervenir directement dans les classes. Leur mission ? Sensibiliser les élèves aux enjeux du bien-être mental, de la gestion du stress, et favoriser la libération de la parole.
Cette initiative intervient dans un contexte tendu, ravivé par le drame de Nogent, en Haute-Marne, où une surveillante a été mortellement agressée par un collégien. Si aucun trouble mental n’a été identifié chez l’adolescent selon le procureur, le drame rappelle cruellement la nécessité d’un encadrement plus attentif.