“1 CANDIDAT, 1 PROJET” : OLIGUI NGUEMA DÉFEND LE RACHAT D’ASSALA ET RÉPOND AUX ACCUSATIONS D’ENDETTEMENT DE L’ÉTAT

Invité de l’émission “1 candidat, 1 projet”, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, candidat à la prochaine élection présidentielle du 12 avril 2025, est revenu avec fermeté sur les accusations concernant le rachat du groupe pétrolier Assala Energy. Certains citoyens l’accusent d’avoir engagé l’État gabonais dans une opération financière risquée, sans garanties de propriété réelle. Une critique que le chef de l’État a vivement réfutée, en défendant une initiative qu’il qualifie de
"patriotique, légale et stratégique"
Un droit exercé, pas un caprice
Dès le début de sa réponse, Oligui Nguema insiste sur la légalité du processus :
« Le droit de préemption est un droit prévu par le code des hydrocarbures adopté le 16 juillet 2019. Ce droit existait depuis, mais personne n’a eu le courage de l’exercer »
rappelle-t-il, dénonçant ce qu’il appelle
“les peurs de l’ancienne élite”
notamment face aux anciens partenaires occidentaux.
Selon lui, l'opportunité de racheter Assala s’est imposée comme une évidence au moment où plusieurs investisseurs étrangers manifestaient un vif intérêt pour l’entreprise.
« Je me suis demandé pourquoi autant d’empressement pour un actif que certains prétendaient épuisé. C’est là que j’ai compris : Assala n’était pas à bout de souffle. C’était un joyau que nous devions récupérer »
affirme-t-il.
Une opération privée, non une dette publique
Brice Oligui Nguema clarifie également la nature financière de la transaction. Contrairement aux accusations, il ne s’agit pas d’une dette contractée par l’État gabonais :
« Assala a été rachetée par la GOC (Gabon Oil Company), une société anonyme de droit Ohada. Ce cadre juridique permet à l’entreprise de lever des fonds à l’étranger, exactement comme le font Total ou Perenco. Ce n’est donc pas une dette publique, mais une dette d’entreprise »
martèle-t-il.
Il précise que le processus a été mené discrètement, avec le soutien d’un cabinet spécialisé et d’un partenaire financier privé.
« Ma consigne était claire : Assala doit rester 100 % gabonais. Pas de partage de production, pas de mainmise étrangère. C’est notre héritage »
a-t-il insisté.
Un pari déjà rentable
Le président affirme que cette reprise a déjà porté ses fruits. Selon lui, la production d’Assala est passée de 52 000 à 56 000 barils par jour, faisant d’elle le deuxième producteur national derrière Perenco.
« Quand nous avons racheté Assala, la GOC produisait 26 000 barils par jour. Aujourd’hui, avec Assala, nous sommes à 56 000 barils. C’est un bond significatif, preuve que la société tourne bien »
se réjouit-il.
Patriotisme économique et confiance aux compétences locales
Dans un plaidoyer en faveur des ingénieurs gabonais, Oligui Nguema s’indigne face au scepticisme d’une partie de l’opinion publique :
« Ce sont les mêmes ingénieurs qui faisaient tourner Shell et Assala. Pourquoi douter d’eux maintenant ? Il faut arrêter de dénigrer nos compétences locales »
affirme-t-il.
Dans la foulée du rachat d’Assala, le Gabon a également acquis Tullow Oil, une autre société opérant dans le pays
“selon le même procédé”
affirme-t-il.
Un message fort à ses détracteurs
Pour conclure, le chef de l’État lance une pique à ceux qui l’accusent de mauvaise gestion :
« Même si nous avons contracté un crédit, Assala nous appartient. Ce n’est pas l’État qui est endetté, c’est l’entreprise. Ceux qui disent le contraire devraient relire le droit des affaires et se former un peu »
assène-t-il.
Brice Clotaire Oligui Nguema, offensif, est déterminé à reconquérir la souveraineté économique du Gabon.