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HAROLD LECKAT CRIE À L’INJUSTICE DANS L'ATTRIBUTION DE LA SUBVENTION DE L'ANNÉE 2024 À LA PRESSE

HAROLD LECKAT CRIE À L’INJUSTICE DANS L'ATTRIBUTION DE LA SUBVENTION DE L'ANNÉE 2024 À LA PRESSE
Le directeur de publication de Gabon Media Time (GMT), Harold Leckat, s’est exprimé sur la subvention allouée à la presse pour l’année 2024, qu’il juge décevante, malgré une augmentation significative du budget global.

Le directeur de publication de Gabon Media Time (GMT), Harold Leckat, s’est exprimé sur la subvention allouée à la presse pour l’année 2024, qu’il juge décevante, malgré une augmentation significative du budget global. Lors d’un entretien avec le journal Le Mbandja, Harold Leckat a exprimé sa frustration face à l’injustice qu’il perçoit dans la répartition de cette aide financière.


Alors que la subvention totale pour 2024 a été portée à 500 millions de francs CFA, Harold Leckat souligne que son média n’a reçu qu’une somme marginale de 3,9 millions de FCFA,  bien inférieure à celle qu’il espérait. Selon lui, Gabon Media Time avait présenté un plan d’investissement solide, incluant une demande de 30 millions de FCFA pour soutenir l’expansion de ses activités, notamment sa Web TV, GMTtv. Cette plateforme diffuse deux journaux télévisés par jour. Ce qui représente une innovation importante pour le secteur médiatique gabonais.


"Nous investissons durablement dans le secteur, et il est frustrant de ne pas voir ces efforts reconnus de manière équitable"


déplore-t-il.


Harold Leckat critique également l’attitude de la tutelle, qu’il juge peu favorable à l'égard des médias réellement engagés dans le développement et l’indépendance éditoriale. Selon lui, l’ancien régime d'Ali Bongo Ondimba faisait preuve de plus de considération envers Gabon Media Time, malgré la virulence des critiques et le minimum d'équité. Ce qui est le contraire aujourd’hui, à la surprise générale.


“Je suis de ceux qui croient que les actes parlent plus fort que les discours. À ce jour, je m’interroge sérieusement sur les modalités d’attribution de cette subvention. Comme je le disais, lorsque l’enveloppe était à 123 millions, GMT recevait 3 millions. Aujourd’hui, malgré une multiplication par cinq du budget, nous n’avons perçu qu’un petit supplément de 900 000 francs CFA, alors que dans le même temps, nous respectons toutes les obligations légales, nous employons une dizaine de collaborateurs permanents et cinq collaborateurs extérieurs, et nous produisons chaque jour des contenus pluriels, utiles au débat démocratique”


Face à cette situation, Harold Leckat appelle à une révision des critères d'attribution de la subvention pour 2024. Selon lui, le ministère de la Communication et des médias devrait effectuer un état des lieux rigoureux du secteur.


“Il est impératif que le ministère en charge de la Communication mène un état des lieux rigoureux et objectif du secteur. On évoque souvent l’existence de près de 200 médias en ligne, mais en tant qu’acteur de terrain et membre d’une organisation patronale, je peux affirmer que cette estimation ne reflète pas la réalité”


Selon le Directeur de publication, seule une poignée de médias numériques sont actifs réellement. Les autres sont en veilleuse. 


“Demandez à n’importe quel lecteur gabonais habitué à l’information en ligne de vous citer cinq médias numériques actifs, visibles, réguliers dans leur production… Ils auront du mal. En réalité, seule une poignée – cinq ou six tout au plus – publient quotidiennement du contenu, proposent des analyses, et participent véritablement à la vitalité démocratique”


persiste-t-il. 


Il suggère à la tutelle de visiter les rédactions, en identifiant les équipes réelles et en vérifiant l’engagement éditorial des médias.


"Je pense qu’il est urgent que la tutelle visite physiquement les rédactions, identifie les équipes réelles, vérifie l’existence des structures et l’engagement éditorial des médias. Ce travail permettra de répertorier les véritables acteurs du secteur, ceux qui créent de l’emploi, qui forment des jeunes Gabonais, et qui s’inscrivent dans une logique de développement”


insiste-t-il.


Harold Leckat exprime un sentiment de "désillusion et d’injustice" et estime que la subvention allouée à la presse pour le compte de l'année 2024 envoie un mauvais signal.




Par Pamphile EBO

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