LA FIFA AVERTIT LE GABON DE SANCTIONS S'IL NE RÈGLE PAS LES 340 MILLIONS DE FCFA DUS À PATRICE NEVEU

À l'approche des 5ème et 6ème journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) se trouve dans une situation très délicate. La FIFA, par le biais de sa Commission de discipline, a adressé un ultimatum à Libreville : la somme de 522 593,17 euros (soit environ 340 600 000 de francs CFA) doit être versée à l'ex-sélectionneur des Panthères, Patrice Neveu, avant le 11 avril 2025. Faute de quoi, le Gabon risque de se voir infliger des sanctions sportives, allant jusqu'à un retrait de points dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde.
L’ultimatum de la FIFA est une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des joueurs et des dirigeants. Le différend entre Patrice Neveu et la Fegafoot date d'octobre 2023, lorsque la fédération gabonaise a mis fin unilatéralement au contrat de l'entraîneur français. Une décision jugée abusive par ce dernier. En avril 2024, la FIFA avait rendu une décision en faveur de l'ex-coach des Panthères, condamnant le Gabon à verser 522 593,17 euros à Neveu pour rupture injustifiée de son contrat, celui-ci devant durer jusqu’au 31 mars 2025. Cependant, malgré la décision de la FIFA, la Fegafoot ne s’est toujours pas exécutée.
Dans un communiqué rendu le 11 mars 2025, la Commission de discipline de la FIFA a insisté sur la nécessité d’un règlement rapide, menaçant d’imposer des sanctions sportives sévères en cas de non-paiement avant le 11 avril. Maître Christophe Bertrand, avocat de Patrice Neveu, interrogé par le confrère de Gabon Actu a souligné que la FIFA pourrait, si l’échéance n’est pas respectée, retirer des points au Gabon dans les compétitions en cours, notamment les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Cette situation intervient à un moment capital pour les Panthères, actuellement deuxième du groupe F avec 9 points, juste derrière la Côte d’Ivoire, qui en compte 10. Le Gabon espère toujours décrocher une qualification historique pour la Coupe du monde. Mais la gestion de ce litige avec son ancien sélectionneur pourrait bien perturber la préparation des joueurs à leurs deux prochains matchs décisifs : contre les Seychelles à Franceville le 20 mars et contre le Kenya à Nairobi le 23 mars.
Le timing est d’autant plus délicat que le Gabon doit se concentrer sur ses objectifs à court terme : une qualification pour la Coupe du monde 2026. Les conséquences d’un retrait de points seraient dramatiques pour la sélection.
La balle est désormais dans le camp de la Fegafoot et du ministère des Sports, qui devront trouver une solution rapide pour éviter que ce litige ne mette en péril les ambitions du Gabon en éliminatoires.