CAMÉLIA NTOUTOUME LECLERCQ COMPTE ENGAGER L'APPRENTISSAGE DE NOS LANGUES MATERNELLES DÈS LE PRÉ-PRIMAIRE

La ministre de l'Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a lancé ce 10 février 2025, une grande réflexion sur l'avenir de l'éducation au Gabon. Lors d'une rencontre avec les responsables des coopératives scolaires des lycées du Grand Libreville et les chefs de départements du lycée technique Omar Bongo, la ministre a exprimé sa volonté d'instaurer l'apprentissage des langues maternelles dès le pré-primaire.
Cette initiative, saluée par de nombreux acteurs éducatifs, se heurte à un obstacle majeur : le choix des langues à privilégier. Le Gabon compte en effet 52 langues maternelles, chacune reflétant la richesse et la diversité culturelle du pays.
La tâche est ardue pour le ministère. Comment choisir parmi une multitude de langues, chacune porteuse d'un héritage culturel unique ? La solution envisagée consiste à regrouper les langues selon des critères linguistiques, en s'appuyant sur l'expertise d'universitaires. L'inspection pédagogique nationale et les enseignants retraités seront mis à contribution pour analyser et classer les 52 langues. Ce travail colossal nécessitera une collaboration étroite entre tous les acteurs impliqués, afin de garantir un choix équitable et représentatif. L'apprentissage des langues maternelles est une priorité pour le gouvernement gabonais. Il s'agit de préserver le patrimoine linguistique du pays et de favoriser l'inclusion sociale en permettant aux élèves de s'exprimer dans leur langue maternelle.
De plus, l'apprentissage d'une langue maternelle facilite l'apprentissage des autres langues, y compris le français, langue officielle du pays. La ministre Ntoutoume Leclercq a appelé à une réflexion collective et ouverte sur ce sujet épineux. Les discussions avec les acteurs éducatifs et les experts linguistiques se poursuivent.