SYLVIA ET NOUREDDIN BONGO INVOQUENT LES PRINCIPES QU’ILS ONT EUX-MÊMES BAFOUÉS

Sous le régime des Bongo, le pouvoir a été accusé de répression violente et arbitraire, de violations des droits humains, notamment contre les opposants politiques et la société civile. Sylvia et Noureddin Bongo, autrefois figures du régime, sont désormais confrontés aux mêmes abus qu'ils ont contribué à instaurer. Leur demande de justice et de droits, tels que les visites consulaires et la justice internationale, apparaît paradoxale, étant donné leur implication dans des violations des droits humains, en particulier pendant les violences électorales de 2009 et 2016.
Le lancement d’un comité pour leur libération à Londres en février 2025 est une hypocrisie, les Bongo ayant précédemment refusé des recours à des personnalités, comme Brice Laccruche Alihanga. Le contraste entre leur attitude en tant qu’oppresseurs et leur situation actuelle soulève des questions sur leur moralité.
Leurs conditions de détention, dénoncées par leurs avocats et un médecin, mettent en lumière l'état des prisons gabonaises, mais le ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout, a rejeté ces accusations. Par ailleurs, l’intervention d’un comité exilé à Londres pour des problèmes internes au Gabon est une ingérence étrangère, éloignée des réalités locales et des véritables enjeux des droits humains dans le pays.
Le pouvoir sous le régime des Bongo est accusé d'avoir mené une politique de répression violente et arbitraire, et de ne pas avoir respecté les droits humains des opposants. D'autre part, Sylvia et Noureddin Bongo, désormais victimes du système qu'ils ont contribué à construire, cherchent à se défendre en invoquant les principes qu'ils ont eux-mêmes bafoués.
L'une des critiques principales à ce nouveau comité porte efectivement sur l'hypocrisie et les contradictions dans l'attitude des Bongo. En effet, le lancement à Londres d’un comité pour la libération de Sylvia et Noureddin Bongo Sylvia et Noureddin Bongo ce dimanche 9 février 2025 à Londres en Angleterre est une hypocrisie. Les Bongo ont été accusés d’avoir orchestré des violations graves des droits humains, notamment des tortures, pendant leur mandat. Ils sont cités pour avoir soutenu un climat de terreur, en particulier lors des violences électorales de 2009 et 2016. Or, aujourd'hui, ces mêmes personnes réclament des droits (visites consulaires, justice internationale) qu'elles avaient elles-mêmes refusés à d’autres, comme Brice Laccruche Alihanga, lors de leur pouvoir.
L'état de santé de Sylvia et Noureddin Bongo, selon un médecin après 17 mois de détention, semble préoccupant. Les prisons gabonaises sont dénoncées pour leur insalubrité et les mauvais traitements infligés aux détenus. Mais qui a construit ces prisons ? L'argument des mauvais traitements énoncé par les avocats, a été balayé du revers de la main par le ministre de la Justice Paul Marie Gondjout. Le Garde des sceaux a nié en bloc dans une interview, des accusations viennent de personnes autrefois responsables de la détention arbitraire et de la torture elles-mêmes.
“ Il n'y a pas eu de séquestration arbitraire. Il n'y a pas eu de prise d'otage”
a déclaré le ministre de la Justice, ajoutant que les avocats de Sylvia et de Noureddin Bongo “sont de mauvaise foi”.
Par ailleurs, le contraste entre la réaction des Bongo lors de leur mandat et la situation qu'ils connaissent maintenant pose la question d'un double standard en matière de droits humains. Lorsque des personnalités telles que Brice Laccruche Alihanga ont été torturées par des boureaux et ont cherché justice, Sylvia et Noureddin Bongo ont bloqué toute possibilité de recours extérieur, y compris la justice française. Il semble aujourd'hui qu'ils bénéficient de l’opportunité de se tourner vers la justice française, qu'ils avaient précédemment rejetée.
Si la France mène une enquête sur les allégations de torture, cela pose la question du rôle des pays occidentaux dans les affaires internes d'une ancienne colonie comme le Gabon.
Cette démarche apparente de solidarité présente des lacunes importantes en termes de pertinence, notamment du fait de la distance géographique avec le Gabon et de l’éloignement du contexte local. Le comité semble oublier qu’il s’agit avant tout d’une affaire qui touche des Gabonais, un pays où la situation des droits humains demeure critique, mais où les enjeux locaux nécessitent des interventions directement sur place. De plus, ce genre d’interventions apparaît aux yeux des Gabonais comme des tentatives d’ingérence étrangère.