Au cours de sa conférence de presse qu’il a tenu ce 29 janvier 2025 Albert Ondo Ossa candidat malheureux à l’élection présidentielle s’est montré assez virulent contre le pouvoir de Brice Clotaire Oligui Nguema, déclarant notamment que les militaires seront bientôt ramenés dans les casernes. 

Il a par ailleurs insisté sur le fait qu'une éventuelle nouvelle élection présidentielle ne pourrait se dérouler qu'à la suite d'un accord politique entre les forces en présence. Cet accord, à-il précisé, impliquerait d'un côté Albert Ondo Ossa

« le président élu »

et de l'autre, le chef putschiste Brice Clotaire Oligui Nguema. Et de dire avec fermeté : “Toute autre question serait impossible”, car « les gesticulations » des uns et des autres, « torts et soutiens malveillants », seraient « nuls et de nul effet ».

Quant à l'avenir proche, Albert Ondo Ossa a affiché une confiance implacable. Selon lui, les militaires seront bientôt ramenés dans les casernes, et ceux qui résisteraient risquent de se retrouver face à la justice. Les membres du CTRI, a-t-il affirmé, répondront de leurs actes, que ce soit devant la Cour pénale internationale pour

« violation de la loi internationale de tortures, sévices et assassinat »

ou devant la prison centrale de Libreville pour

« crimes économiques et financiers »

Il a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas de « prescription », car dans ces deux cas, il s'agirait de « procès pénaux ». Selon lui, les membres du CTRI « ont encore » le temps « de s'amender » 

Il a ensuite souligné que

« dans les semaines à venir, interviendra l'investiture du président officiel élu le 26 août 2023 »

Lors de cette investiture, Albert Ondo Ossa prévoit des orientations claires, notamment l'élaboration d'une loi des finances rectificatives pour 2025. Il a précisé que dès l'investiture, les nominations au sein du gouvernement et les mesures pour redresser le pays seront prises, en se fondant sur un programme de développement national pour les années 2025-2027. En outre, il a annoncé que la Constitution de 1991 serait réhabilitée, avec la création d'une assemblée consensuelle provisoire de 60 membres, incluant la diaspora gabonaise. Cette assemblée aura pour mission de voter une loi électorale consensuelle pour organiser les élections législatives et locales. Selon lui, cette démarche s’accompagnera de la révision des finances publiques, avec des fonds inscrits dans la loi des finances rectificatives 2025 pour assurer la solvabilité des caisses de sécurité sociale (CNSS, CNAMGS).

Dans la période intermédiaire, Albert Ondo Ossa a émis une critique acerbe des comportements qui, selon lui, nuisent à la jeunesse gabonaise. Il a critiqué les ténors du CTRI et leur chef. 

« Il a laissé les Kounabélistes »

continuer à mener leur

« folklore de mauvais goût »

c'est-à-dire

“encourager les jeunes à se perdre dans l'alcool, la drogue, la violence verbale et physique”

Enfin, il a lancé un appel à la patience et à la discipline : Les Gabonais, a-t-il souligné, doivent

« attendre résolument le mot d'ordre de votre leader, celui qu'ils ont massivement élu le 26 août 2023, qui a adapté son programme aux urgences de l'heure »

Albert Ondo Ossa, a durci son ton. Il a pris une nouvelle posture de fermeté.

 

---