L'élection présidentielle gabonaise, prévue pour avril 2025, suscite déjà de nombreuses spéculations. Si le scrutin s'annonce serré pour les uns ouvert pour les autres, le portrait du vainqueur de cette joute électorale peut être brossé. 

Le vainqueur de l’élection présidentielle d’avril 2025 devra d'abord incarner le renouveau. Après des années de règne d'Omar Bongo Ondimba et d'Ali Bongo Ondimba, le peuple gabonais aspire à un changement, à un visage neuf capable de répondre aux attentes de la population.  Un leader charismatique, capable de rallier les jeunes et les déçus du système actuel, aura un atout majeur.  

Le vainqueur aura probablement un soutien solide dans son fief électoral, qu'il soit un leader historique ou une figure montante ayant su gagner la confiance des populations de l’intérieur du pays. Le pays ayant des caractéristiques différentes d’une province à l’autre, un candidat avec un soutien étendu, notamment dans les provinces les plus peuplées, aura un avantage certain.

De plus, la gestion économique est un enjeu essentiel. Aux yeux des Gabonais, le prochain Président doit montrer des aptitudes à pouvoir engager le Gabon sur la voie de la diversification de l'économie, de la lutte contre la corruption, de la création d'emplois, de la restructuration du secteur de l’eau et du secteur routier. Un profil ayant une solide expérience en gestion et une vision économique limpide sera donc un atout non négligeable. S’il réussit à obtenir un soutien important des élites politiques, militaires et économiques, il aura pris une longueur d’avance. Le vainqueur sera celui qui aura bénéficié du meilleur soutien des acteurs influents du pays. Ces acteurs qui détiennent souvent les leviers du pouvoir, tant au niveau politique qu’économique. La capacité à nouer des alliances stratégiques avec ces groupes sera déterminante.

Dans un contexte de mécontentements sociaux, le futur Président devra probablement porter un discours de réformes profondes et de renouveau. Promettre des changements tangibles, notamment sur les questions de gouvernance, de transparence et de développement économique, pourrait séduire un électorat en quête de changement.

Enfin le vainqueur devra faire montre d’une grande capacité de mobilisation. Il devra aussi posséder une grande capacité à fédérer autour de sa personne, et cela inclut non seulement ses partisans traditionnels mais aussi une partie de ceux qui ne sont pas actuellement sur la même longueur d’onde que lui. Les fractures politiques au Gabon sont encore vivaces. Et réussir à apaiser les tensions pourrait s'avérer essentiel.

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