Le Gabon, un pays riche en ressources naturelles, se retrouve paradoxalement classé parmi les pays les plus corrompus au monde. Avec un score de 29/100 au classement annuel de Transparency International, il occupe la peu enviable 136ème place sur 180 pays. Cette situation préoccupante, qui place le Gabon 32ème sur 54 États africains les plus touchés par la corruption, a des conséquences désastreuses sur son développement économique. À l’échelle d’un pays de 2,4 millions d’habitants et d’une superficie de 267 667 km², le Gabon fait partie des nations les plus corrompues au monde. Les multiples scandales qui ont émaillé son histoire récente avec quelques ministres du gouvernement de la transition éclaboussés ne font que confirmer cette triste réalité. Mais plus que l’aspect moral de la question, c’est l'impact direct sur l’économie qui est particulièrement préoccupant. La corruption déforme les mécanismes du marché et rend incertain le climat d'investissement.

Les  puissants investisseurs, capables de changer le visage du pays et de réduire considérablement le taux de chômage, attirés par les ressources naturelles du Gabon, hésitent à s'y implanter en raison d'un climat d'incertitude et de corruption endémique. En effet, la corruption crée un environnement d'affaires opaque et imprévisible et rend difficile la prévision des risques et la planification à long terme. 

Le phénomène de l'incertitude juridique et réglementaire se pose ici avec acuité. L'opacité des systèmes juridique et réglementaire, souvent entachés de corruption, rend les contrats, lois et normes commerciales imprévisibles. Cette incertitude crée un climat d'insécurité pour les investisseurs qui recherchent la stabilité et la prévisibilité.

Les coûts supplémentaires constituent une gangrène qui effraient les hommes d’affaires. La corruption implique nécessairement des paiements informels ou des pots-de-vin pour faciliter les démarches administratives, obtenir des licences, ou régler des différends. Ces coûts supplémentaires, qui ne figurent pas dans les calculs de rentabilité, rendent l'investissement moins attrayant, en particulier pour les entreprises qui opèrent dans des secteurs où la compétitivité est essentielle.

La mauvaise allocation des ressources est une véritable plaie qui donne des frissons aux investisseurs. Car la corruption conduit à une mauvaise gestion des ressources publiques. Ce qui nuit au développement des infrastructures et à la mise en place de politiques économiques efficaces. Les investisseurs, conscients de cette mauvaise utilisation des fonds publics, hésitent s'engager au Gabon où leurs investissements ne seront pas utilisés de manière transparente et efficiente.

Enfin , la corruption ternit l'image du Gabon à l'international. Elle réduit la confiance des investisseurs étrangers. Une corruption endémique qui dissuade les investisseurs de s'engager dans un pays aux perspectives économiques incertaines.

L'impact de la corruption sur l'économie gabonaise est considérable. Les investisseurs, privés de confiance, fuient le pays. Ce qui freine ainsi son développement économique et limite ses opportunités de croissance.

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