tvplusafrique

Justice

FRANCINE MEVIANE: « LA JUSTICE PÉNALE EST UNE SCIENCE »

FRANCINE MEVIANE: « LA JUSTICE PÉNALE EST UNE SCIENCE »
Selon Me Francine Meviane, avocate du pasteur et de ses collaborateurs, ces derniers sont innocents au sujet de l'affaire opposant l’église Schékina à Madame Abeng Nze.

L’affaire opposant l’église Schékina à Madame Abeng Nze a été l’objet d'une audience publique récemment tenue. Madame Abeng Nze, qui a déposé plainte contre les responsables de l’église Schékina, semble, selon Me Meviane, ne pas connaître la réalité des faits.




« La justice pénale est une science. Cette science permet de rechercher l’infraction et les auteurs de l’infraction. La responsabilité pénale est individuelle »




a-t-elle rappelé avec fermeté. Elle insiste sur le fait que les accusations doivent reposer sur des éléments constitutifs clairs, ce qui, selon elle, fait défaut dans cette affaire.



Me Meviane a précisé que le pasteur Louis Mbadinga était absent des lieux au moment des faits et qu’il ne peut être tenu responsable de cet accident tragique.




« Nous pouvons dire avec certitude que le pasteur Louis Mbadinga ne se trouvait pas sur les lieux ce jour-là. Il ne peut pas être condamné pour homicide involontaire »




a-t-elle affirmé. Elle a également plaidé pour l'innocence de deux autres prévenus.



Des accusations injustes



 



L’un des accusés est le père de l’enfant victime. Selon Me Meviane, cet homme avait quitté son domicile à 6 heures du matin pour aller travailler et était absent au moment de l’accident.




« Il sera purement et simplement relaxé »




a-t-elle déclaré. Un autre prévenu, qui se trouvait à 200 mètres du lieu de l’accident, était occupé à des travaux de toiture.




« Cet homme a été injustement placé sous mandat de dépôt, une erreur que même la justice a reconnue »




a-t-elle souligné.



L’avocate a fermement condamné ce qu’elle considère comme un « acharnement » contre son client.



Elle a rappelé que l’article 6, alinéa 3 du Code pénal stipule qu’il n’y a point de crime sans intention coupable.



Une source naturelle mise en cause



 



Un élément central de cette affaire concerne la piscine naturelle utilisée par l’église Schékina pour les baptêmes. Me Meviane a expliqué que cette piscine n’est pas une installation artificielle mais une source d’eau naturelle.




« Même si vous la vidangez aujourd’hui, l’eau ressortira toujours de terre. L’église utilise cette source à des fins religieuses et pour des besoins quotidiens en cas de pénurie d’eau »




a-t-elle expliqué. Elle affirme qu’il n’y avait aucune intention coupable de la part des responsables de l’église.



Une justice attendue et des réseaux sociaux dénoncés



 



Me Meviane a appelé à la prudence face aux informations diffusées sur les réseaux sociaux, qu’elle juge souvent inexactes.




« Le procès s’est tenu publiquement. Tous ceux qui étaient présents peuvent affirmer qu’il y a eu des erreurs. Les affirmations faites sur les réseaux sociaux ne reflètent pas la réalité »




a-t-elle déclaré. Elle a critiqué les attaques dirigées contre l’église et ses responsables, qu’elle qualifie de diffamatoires.



La responsabilité des parents en question



Me Meviane n’a pas hésité à pointer du doigt la responsabilité des parents de l’enfant. Elle a notamment indiqué que la mère, une ingénieure Bac+5, emmenait son bébé de 7 mois et son enfant de 3 ans sur son lieu de travail.




« Est-ce que la grand-mère, encore jeune, ne pouvait pas garder l’enfant de sept mois ? »




s’est-elle interrogée.



Elle a également évoqué le rôle de Monsieur Okoumba Akosso, présent lors de l’accident. Selon elle, cet homme a agi pour rendre service en surveillant l’enfant à la demande de la mère. Toutefois, un moment d’inattention aurait suffi pour que l’accident se produise.




« Cet homme est innocent. Il était en train de ranger les chaises à l’église lorsque l’enfant, dans son insouciance, a couru vers la piscine pour récupérer un jouet »




a-t-elle expliqué. Pour Me Meviane, il s’agit d’un accident tragique et non d’un acte volontaire.



Me Meviane a exprimé sa confiance dans le système judiciaire tout en appelant à une décision équilibrée.




« Nous attendons la décision des juges. L’affaire a été plaidée, les prévenus ont été entendus. Nous espérons que justice sera rendue »




a-t-elle déclaré.



Le verdict sera donné le 23 décembre 2023



 

Par Pamphile EBO

Top Articles