PASCALINE BONGO S'EFFORCE DE PROTÉGER DELTA SYNERGIE

La Task Force sur l'apurement de la dette de l'État gabonais, dirigée par le conseiller franco-andorran Pierre Duro, a imposé un ultimatum à la société Delta Synergie héritée de l'ancien Président Omar Bongo Ondimba. Cette entité doit, d'ici le 6 décembre 2024, céder à l'État gabonais ses parts dans BGFIBank Holding Corp (9,91%).
L'annonce, qui résonne comme une onde de choc dans le paysage financier gabonais, est une étape décisive dans la lutte contre l'endettement chronique du pays. La pression monte sur la société pour une transaction rapide et sans encombre. L'échéance du 6 décembre 2024 est atteinte aujourd'hui. Elle représente la dernière chance, signifiant le possible déclenchement de procédures si le transfert n'est pas réalisé.
Les motivations derrière cette exigence immédiate sont multiples. La résolution de ce dossier permettrait au Gabon d'améliorer significativement sa situation financière, en ciblant des actifs importants liés à la dette héritée. L'impact sur l'économie gabonaise, si la cession intervient, sera logiquement positif. Une véritable bouffée d'oxygène pour l’économie gabonaise. La transaction permettrait également de rétablir la confiance auprès des partenaires financiers et des investisseurs.
Delta Synergie fait figure de pilier des intérêts économiques de la famille Bongo. En préservant ses parts dans BGFIBank Holding Corps, elle maintient son influence et sauve le pactole financier du clan Bongo. Mais Pascaline Mferri Bongo cherche aussi à protéger les actifs qui garantissent l'influence de la famille dans les sphères économiques nationales et internationales. Gagner du temps pourrait lui permettre de trouver un consensus familial et des solutions idoines pour éviter des conflits internes. En tant que gestionnaire de la holding familiale Delta Synergie, elle souhaite aussi conserver un rôle stratégique dans la gouvernance de BGFIBank et protéger les avoirs familiaux contre des enquêtes judiciaires qui seraient défavorables au clan Bongo.
Rappelons que Pascaline Mferri Bongo vient de répondre à la sommation qui lui a été faite par la Task-force relative à la cession à l’Etat gabonais des parts ( 9,91%) de Delta Synergie au sein de la Holding BGFI Bank. D’après Africa Intelligence, la cheffe du clan Bongo a fait parvenir, via son avocat, Alain Fénéon, une correspondance à la Task-force afin de solliciter « le report de la date sine die ». Ce délai, indique Pascaline Bongo dans sa correspondance, donnera aux actionnaires de Delta Synergie l'occasion de se réunir et de faire voter la réponse à donner en assemblée générale. Ce d’autant plus que les dividendes versés par BGFI Bank représentent un tiers des revenus perçus par Delta Synergie.