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NOUVELLE CONSTITUTION: UN PLÉBISCITE AVEC 91,64% DE « OUI»

NOUVELLE CONSTITUTION: UN PLÉBISCITE AVEC 91,64% DE  « OUI»
La Cour constitutionnelle de la transition a proclamé le vendredi 29 novembre 2024, les résultats définitifs du référendum sur la nouvelle Constitution du Gabon.

La Cour constitutionnelle de la transition a proclamé le vendredi 29 novembre 2024, les résultats définitifs du référendum sur la nouvelle Constitution gabonaise. Cette consultation populaire, organisée le 16 novembre 2024, a vu la victoire écrasante du « oui » avec 91,64 % des suffrages exprimés contre 8,36 % pour le « non ». Le taux de participation s’est établi à 54,18 %, dépassant légèrement les prévisions initiales.



Dans une démarche empreinte de transparence et de rigueur, Dieudonné Aba’a Owono, président de la Cour constitutionnelle, a présenté les résultats détaillés par province, conformément aux lois n° 019/2024 et n° 013/2018 encadrant le processus électoral. Le « Oui » s’est imposé de manière quasi unanime dans plusieurs régions, frôlant la perfection notamment dans le Woleu-Ntem (98,24 %), la Nyanga (97,09 %) et le Haut-Ogooué (96,40 %). Les provinces de l’Estuaire et de l’Ogooué-Maritime, bien que légèrement en retrait, ont également enregistré des scores élevés de 83,50 % et 83,72 %, respectivement.



Au total, sur les 853 028 électeurs inscrits, 462 166 citoyens ont participé au scrutin qui restera dans les annales, avec 416 382 suffrages exprimés. Le « oui » a recueilli 381 581 voix contre 34 802 pour le « non ». La Cour constitutionnelle a relevé 45 784 bulletins blancs ou nuls. Aucun recours en annulation n’a été enregistré, rendant ces résultats définitifs et inattaquables.



Adoptée à une majorité écrasante, la nouvelle Constitution instaure un régime présidentiel renforcé mais équilibré, selon les analyses des experts en droit constitutionnel. Ce texte fondamental, qui entrera en vigueur après l’élection présidentielle prévue en 2025, marque une étape clé dans la restauration des institutions sous l’égide du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au pouvoir depuis le 30 août 2023.



Cependant, le taux d’abstention élevé (45,36 %) soulève des interrogations et constitue une ombre au tableau. Parmi les facteurs évoqués figurent notamment la brièveté de la révision des listes électorales, une sensibilisation insuffisante aux innovations constitutionnelles et la tenue du scrutin en période scolaire.



La prochaine étape déterminante sera la révision du code électoral, avec cette fois plus de perspicacité prévue pour janvier ou février 2025. 



 

Par Pamphile EBO

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