LES RUSSES DU GROUPE WAGNER INSTRUMENTALISENT LES JOURNALISTES

Par le stagiaire Nathalie EYENGA
Le pouvoir centrafricain est en conflit depuis 2013 avec des rebelles, qui avait forcé l'ancien président François Bozizé à démissionner de ses fonctions. L'arrivée du groupe Wagner était perçue comme une aubaine de mettre fin aux conflits qui ont perduré dans le pays.
Un journaliste Ephrem Yalike qui a travaillé pour la communication et la propagande russe et du groupe Wagner a lancé aujourd'hui 28 novembre 2024, une alerte. Il a pu quitter la République Centrafricaine avec l'aide de la plate-forme de protection des lanceurs d'alertes en Afrique (PPLAAF). Il dénonce le placement dans des journaux, de faux articles, la diffusion de fausses nouvelles. Il accuse le groupe Wagner d'organisation de fausses manifestations. En 2022, un article apparu dans les Dernières Nouvelles de Centrafrique intitulé "Les mercenaires qui se font passer pour des sauveurs blessent grièvement deux Peuls à 5 km de Bouar”, est l'histoire qui s'est vraiment passé dans cette région en Centrafrique. Mais la propagande de désinformation russe va plutôt publier un article dans un journal intitulé "Le patriote déchaîné" ce même article révèle. Et là, le titre devient "Deux peuls grièvement blessés par des rebelles, en train d'être pris en charge gratuitement par les instructeurs russes à l'hôpital de Bouar".
Le journaliste Ephrem Yalike lorsqu'il s'est déplacé sur le lieu pour un reportage et qu'il a rencontré ces deux peuls, il dit en ces termes " Je lisais dans le visage deux gars qui étaient sur le lit, qu'ils n'étaient pas du tout à l'aise comme s'ils étaient forcés à faire quelque chose. Ils avaient été forcé à dire que ce sont les rebelles qui les ont violentés.....Du coup il y avait quelque chose qu'ils voulaient me dire à travers tout ça".
Un autre canal de diffusion de la propagande russe va publier ceci "Violentées par des rebelles de 3R, deux éleveurs ont la vie sauve grâce aux russes de Bouar".
Et Ephrem Yalike va expliquer que c'est le jeu de gagnant-gagnant . Et celui qui ose enfreindre le diktat des Russes le paye cher. "Le journaliste qui travaille avec les Russes doit être dans le système. Sinon il ne gagne pas d'argent. Les Russes ne s'amusent pas avec leurs intérêts, le journaliste ajoute en disant que toutes ces révélations sont connues de la plupart des Centrafricains qui savent désormais que le groupe Wagner est dans la désinformation et que les autorités voient le mal. Car elles savent ce que font les Russes"
a déclaré Ephrem Yalike.
L'Afrique qui représente désormais 25% à 30% des contenus produits par la chaîne anglophone de Russia Today et deux émissions sont spécifiquement consacrées au continent sur RT en français.Les autorités Centrafricaines ont rejeté toutes ces accusations s'exprimant en taxant ces accusations de "russophobes"