BEAC: LE TAUX D'INFLATION DE 2024 POURRAIT ATTEINDRE 3,9%

Le taux d’inflation dans la zone Cemac (Gabon, Guinée équatoriale, RCA, Cameroun, Congo, et Tchad) devrait baisser à 3,9%, en 2024 après avoir atteint 5,6% en 2023. La 2ème session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), a révélé que le taux d’inflation dans la zone Cemac en 2024, devrait valoir 3,9%, soit un fléchissement de 1,7% par rapport à l’année précédente.
Le taux d’inflation escompté dans la zone Cemac à fin 2024 reste au-dessus du seuil de tolérance de 3% admis dans cet espace communautaire, rapporte investiraucameroun. Par mesure de prudence la BEAC, a décidé, au cours du CPM du 24 2024, de maintenir inchangés ses principaux taux directeurs. Ces taux directeurs ont progressivement été augmentés depuis fin 2021, dans le cadre d’une politique monétaire restrictive visant à lutter contre la proportion de 20% de l’inflation d’origine monétaire.
La BEAC poursuit ses ponctions dans les coffres-forts des banques
Maintenir les taux directeurs élevés, c’est la stratégie de la BEAC. Mais à côté de cette exigence, la BEAC a pris la décision, depuis le 11 juin 2024, d’adoucir sa politique monétaire d’austérité. Elle a relancé ses opérations d’injection de liquidité dans les banques commerciales, suspendues depuis plus d’un an. Une manière d’oxygéner les établissements de crédit, sevrés depuis plusieurs mois d’instruments de refinancement de la banque centrale. Mais, en même temps, précise investiraucameroun, la BEAC poursuit ses ponctions dans les coffres-forts des banques, témoignant visiblement du dessein de ramener les tensions inflationnistes dans la proportion de 3% admise par la norme communautaire.
Cette alternance entre injection et reprise de liquidité peut aussi découler de la volonté de lutter non seulement contre l’inflation, mais également de garantir les conditions de financement de la croissance économique dans la zone Cemac. Selon les prévisions de la Beac, cet indicateur devrait ressortir à 3,3% en 2024, contre 2,3% en 2023, soit une augmentation de 1% en glissement annuel.