DES MILLIERS DE FONCTIONNAIRES GABONAIS ATTENDENT D'ÊTRE TITULARISÉS

Des milliers d’agents publics gabonais tirent le diable par la queue et d’autres sont en quête d'un mieux vivre depuis des années. Certains attendent d’être intégrés, d’autres d’être titularisés, d’autres encore d’être reclassés. Il y a aussi ceux qui attendent de toucher leurs rappels. L’attente s’éternise. Tout ce que l’administration gabonaise les a miroités, ils ne l’ont jamais vu. Le Collectif des agents publics gabonais (CAPG), pour lequel la régularisations des situations administratives des agents publics constitue le cheval de bataille a dressé un tableau noir des évèvements. Plus de 80 000 fonctionnaires sont en attente de rappels, d’intégrations, de titularisations, d’avancement et de reclassement. Certains sont bloqués depuis 15 ans au même statut. Beaucoup sont morts sans avoir vu leur cas changer.
Les agents publics qui attendent la régularisation de leur statut sont abandonnés à eux-mêmes
Le CAPG a observé le CTRI depuis le 30 août 2023 et reconnu ses efforts. Il a constaté que le CTRI a créé de nouveaux postes budgétaires, payé les retraités et ramené les bourses scolaires notamment. Mais les militaires ont abandonné les agents publics en attente de régularisation à leur triste sort. Ce n’est pas mauvais de bitumer les bretelles et les routes, mais cela ne doit pas s’accompagner d’un oubli des fonctionnaires. Le CAPG appelle le CTRI à s’attaquer à la précarisation des fonctionnaires et au blocage de leur carrière.
En juin 2023, au temps fort de la dictature de l'ancien régime, des responsables du CAPG se sont réunis avec l'objectif de réclamer leurs droits les plus élémentaires. Celui de vivre dans la dignité et le respect. Un droit que l'ancien régime s'est obstinément refusé de reconnaître aux agents publics. Avec le CTRI les choses doivent changer.
“Restaurer la dignité des agents publics de l'État, c’est notre combat. Nous avons organisé un sit in une pétition qui a recueilli plus de 10 000 signatures sur l'ensemble du territoire. Nous avons mené afin de sortir les agents publics de la précarité. Cette situation concerne plus de 80 000 agents publics.. Le coup d'État nous a fait rêver. Nous appelons le CTRI à régler cette question, nous avons trop souffert”, a déclaré l’un des responsables du CAPG. Le président Brice Clotaire Oligui Nguema est attendu sur ce dossier.