MARCHÉS À 150 MILLIONS: 932 PME SE FROTTENT LES MAINS

Conformément au communiqué 0024 du CTRI, les PME gabonaises doivent désormais construire les bâtiments et les ouvrages de travaux publics fixés à 150 millions de FCFA. Ce qui n’était qu’une idée et une pensée il y a encore quelques mois devient aujourd'hui une réalité. La feuille de route du CTRI remise au ministre des Travaux publics au moins sur ce plan se précise. Les PME gabonaises peuvent se frotter les mains car c’était le cri de détresse depuis plusieurs années auparavant. Mais elles n’avaient jamais été prises au sérieux par l’ancien régime.
Pour peaufiner ce dossier initié par le CTRI, le ministre Flavien Nzengui Nzoundou a réuni autour d’une commission ses équipes, celles du ministère du Commerce et celles du ministère du Budget. Ces derniers ont passé au peigne fin près de 982 dossiers pendant 72 heures. Les heureux élus ont retenu leur souffle, avant d’exploser de joie au cours de la publication des résultats. « Aujourd'hui, nous sommes arrivés à examiner 982 PME. Nous avons retenu à peu près 930 PME. 32 doivent compléter leurs dossiers et 27 ont été rejetés pour la raison des PME de droits gabonais », a déclaré le ministre des Travaux publics.
Donner aux entreprises gabonaises la chance de se forger
L’objectif des plus hautes autorités de la transition est de faire participer le maximum des PME gabonaises à la construction des bâtiments et des ouvrages de travaux publics du pays. La préférence nationale est le critère par excellence. Ce critère a pesé très lourd dans la sélection des PME inconnues au bataillon aux côtés des majors de renommée incontestable. Sévérin Anguilet, chargé d’étude au ministère du Commerce et des PME, ne tarit pas d’éloges sur ce pas en avant vers la création d’un tissu d’entreprises locales crédibles. « L’agrément PME est un outil, un dispositif que l’Etat a mis en place pour promouvoir l’entreprenariat des Gabonais. C’est un label de qualité. Ce qui nous permet de distinguer les PME de droit gabonais d’avec les PME gabonaises. Ce label de qualité permet de sélectionner les meilleures PME gabonaises entre elles », a-t-il déclaré.
Ce qui étonne est que certaines entreprises ont déposé leurs dossiers alors qu’elles ne disposaient même pas de tous les documents nécessaires à leur fonctionnement. C’est un signe ne trompe peut pas tromper le ministère des travaux publics. C’est une preuve de négligence qui peut cacher l’incurie de ces PME qui sont spécialisées dans la réalisation des travaux de mauvaise qualité.