Outré par la situation du chantier de construction de l’ambassade du Gabon au Togo, le ministre des Affaires étrangères n’a pas hésité à reconnaître que c’est un scandale. Le Gabon voulait faire de cette ambassade une référence architecturale, mais c’est plutôt un amas de béton disgracieux que les auteurs de cette maladresse ont laissé entre les mains du ministère des Affaires étrangères. “ Le cas du Togo est un scandale.  Une enveloppe de 1,3 milliard de FCFA avait été débloquée il y a quelques années pour la construction d'une chancellerie et d'une résidence. J’ai été à Lomé il y a deux mois et j' ai été sur ce site, c'est sur la grande avenue Gnassingbé Eyadema non loin du palais présidentiel et de l'ambassade des Etats Unis, qui  est pas loin”, a regretté le ministre des Affaires étrangères Régis Onanga Ndiaye.

Pour ce qu’il en reste c'est un entassement de béton difforme.  “ on voit ce squelette géant que les autorités togolaises se proposaient d'ailleurs détruire si jamais une solution n'était pas trouvée.  Cette enveloppe a disparu. Il y a un sujet qui est d’ailleurs recherché par Interpol aujourd’hui parce qu’il était chargé de ces travaux. Mais là aussi, il y a des comptes à rendre. Les responsables de cette opération, qu’ils soient ambassadeurs ou non ambassadeurs, devront rendre des comptes. Cela fait partie des missions qui sont les miennes”. 

L’Ethiopie a restitué au Gabon un terrain qui lui avait offert avant de le reprendre 

La représentation du Gabon à l'Unesco est encore en location alors que le Gabon a acquis un très grand immeuble en 2010, à 65 millions de FCFA, à Genève en Suisse. A qui profite cette location ? Qui a mis les 65 millions de FCFA dans sa poche ? Pourquoi les autorités déchues ont-elles fermé les yeux sur cette affaire ? 

L’Ethiopie est un autre exemple patent. Le Gabon est encore locataire alors que ce pays avait offert un terrain au Gabon il y a quelques années pour ériger son ambassade personnelle, mais aucune brique n’a été posée. L’Ethiopie a repris son terrain faute de travaux, avant de faire machine arrière et de le restituer encore au Gabon. Un come-back du pays de l’Afrique de l’Est qui n’est pas à l’honneur du Gabon. 

 

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