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Justice

BOB MENGOME RESTE EN PRISON POUR DIFFAMATION CONTRE LE GÉNÉRAL EFFAYONG

BOB MENGOME RESTE EN PRISON POUR DIFFAMATION CONTRE LE GÉNÉRAL EFFAYONG
Le Tribunal de première instance de Libreville, a prolongé, le 25 octobre 2023, le séjour en prison de l’activiste Bob Fernand Mengome qui est accusé d’avoir diffamé le général Jean-Germain Effayong, jusqu’au 8 novembre prochain.

Sur cette affaire dans laquelle le général Jean-Germain Effayong, commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, a porté plainte contre l’activiste Bob Mengome, pour sa diffamation sur les réseaux sociaux, deux officiers de haut rang sont au centre des interrogations. Le colonel Guy Eustache Mambinga et le lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella. 



L’activiste a déclaré dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que le général Jean-Germain Effayong avait pointé une arme à feu en direction du lieutenant colonel Gabriel Assoumou Ella, directeur général de la région sud avec pour compétence des unités carcérales du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo, et de l’Ogooué-Lolo, au cours d’une altercation. L’activiste a déclaré qu’il a pris le soin de s'informer auprès du lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella lui-même et auprès du colonel Guy Eustache Mambinga, inspecteur à la Sécurité pénitentiaire. Selon l’activiste, ces deux officiers de haut rang lui ont dit qu’effectivement le général Effayong avait braqué une arme à feu vers lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella.  Mais à la barre, le général Effayong a nié avoir pointé une arme en direction de son subalterne. Il a sorti une arme certes, mais c’était bien après le départ de la salle de réunion  du lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella. Selon le général Effayong, le lieutenant-colonel Gabriel Assoumou Ella a plutôt sorti sa baïonnette.



Bob Mengome est accusé de n’avoir pas écouté la version des faits du général Effayong, avant d’en parler sur les réseaux sociaux. Selon son témoignage, l’activiste a déclaré avoir diffusé cette information qu’il ne savait pas fausse, pour attirer l’attention du président de la République. Il a reconnu que les colonels Assoumou et Embinga ont voulu l’induire en erreur. En plus les deux colonels n’ont jamais dit à l’activiste que le colonel Assoumou avait sorti sa baïonnette.



Les deux colonels ont nié avoir donné des informations à l'activiste BoB Mengome



L’avocat du général Effayong a déclaré que “ les propos tenus par Bob Mengome ne reposent en rien sur la réalité “. Il a invité le tribunal à appliquer les dispositions de l’article 283 du code pénal gabonais, dans toute leur plénitude. Dans sa défense, le colonel Assoumou a indiqué qu’il n’a jamais donné ce genre d’information à l’activiste. Le lieutenant-colonel Embinga a lui aussi lâché l’activiste. Il a nié avoir eu une conversation de ce genre avec l’activiste Bob Mengome. Le procureur de la République a invité l’activiste à se méfier des informations qu’il reçoit. Il a demandé au tribunal de condamner Bob Mengome à 3 mois de prison dont 2 mois avec sursis et de lui infliger une amende de 500 000 francs CFA. Dans son dernier mot, l’activiste a présenté ses excuses au général Effayong. L’affaire a été mise en délibéré le 8 novembre 2023.  D’ici là, Bob Mengome devra méditer sur son sort en prison. 









































 

Par Pamphile EBO

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