Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a ainsi rappelé à tous les pays, plus particulièrement aux pays membres de l'Union africaine.

 « Je rappelle à tous les pays, en particulier aux États membres de l’Union africaine, qu’ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du droit international (…), à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux », a til déclaré.

Il a par aileurs réitèré l’engagement de la commission à soutenir les autorités tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière.

 

Les propos jugés raciste

C'est lors d’une réunion, que le président tunisien avait tenu des propos très durs sur l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » et insisté sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration. Il avait en outre soutenu que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin de la transformer en un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ».

En Tunisie, selon des chiffres officiels cités par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), la Tunisie compte plus de 21 000 ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, en majorité en situation irrégulière.Face cette situation, une réunion d’urgence s'était tenu jeudi dernier à l’ambassade du Gabon en Tunisie entre le Président de l’Association des Étudiants & Stagiaires Gabonais en Tunisie et les autorités diplomatiques, afin  d’exposer la situation d’insécurité que vivent les Gabonais sur le sol Tunisien.

Dans le même cadre, L’AESGT a tenu à réagir face à cette situation plus que déplorable que subit la communauté noire en Tunisie sans distinction de statut.

"l’AESGT condamne avec la plus grosse énergie les arrestations arbitraires et les agressions dont sont victimes nos étudiants parfois avec leurs titres de séjours. Vu la situation actuelle que vit la Tunisie, nous interpellons à la vigilance de tous les étudiants en circulant au moins avec leur carte d’étudiant, passeport ou carte de séjour", déclare le président de l'AESTG.

Avant d'ajouter plus loin:

Nous discutons avec les responsables d’université et également les autorités diplomatiques afin de trouver des solutions agréables face à cette situation qui laisse les étudiants dans la peur. Nous tenons à vous rassurer que s'il n'y a aucune réponse favorable à notre égard, nous prendrons des mesures drastiques quitte à rester chez nous plutôt que d’aller à l’école et de nous mettre en danger".

À ce propos l’ambassade du Gabon en tunisie a appelée à la vigilance des communautaires qui doivent se balader avec leurs titres de séjour et apaiser les esprits des parents.

Une action diplomatique est prévue dans les tous prochains jours avec les hautes autorités Tunisiennes.

 

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