LE GABON S'ABSTIENT SUR LE VOTE DU RETRAIT DES TROUPES ARMÉES RUSSE EN UKRAINE PROPOSÉ PAR L'ONU

Sur les 193 États qui ont participé au vote de l’adoption de la résolution réclamant la cessation des hostilités et le retrait immédiat des troupes russes le Gabon se serait abstenu et ferait parti des 32 pays qui se sont abstenus, dont la Chine et l'Inde. La résolution non contraignante avait ainsi recueilli 141 voix pour, 7 contre (Russie, Bélarus, Syrie, Corée du Nord, Mali, Nicaragua, Erythrée) et 32 pays se sont abstenus, un soutien similaire au mois d'octobre, quand 143 pays avaient condamné les annexions de plusieurs territoires ukrainiens par la Russie, cinq votant contre.
À cet effet, les représentants de dizaines de pays ont défilé à la tribune de l'ONU pour soutenir l'Ukraine tandis que Kiev a exhorté les membres de la communauté internationale à choisir entre "le bien et le mal". Ainsi, la résolution adoptée réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine" et "exige" que la Russie "retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l'intérieur des frontières internationalement reconnues du pays.
Elle appelle par ailleurs à une cessation des hostilités et souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies.
Des négociations qui perdurent
Selon une source officielle, depuis un an, alors que la Russie use de son droit de véto pour empêcher toute action du Conseil de sécurité sur l'Ukraine, l'Assemblée générale a pris le relais sur ce dossier. Pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell qui y voit le reflet des préocupations de la communauté internationale, même si ces résolutions sont non contraignantes, ce n'est pas seulement un bout de papier.
Le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a indiqué quand à lui que dans un an, l'on ne devrait pas se retrouver pour marquer le deuxième anniversaire de cette guerre d'agression absurde, il espére ainsi à la place un sommet pour la paix en 2024. L'homologue française Catherine Colonna, a pour sa part mis en garde la Russie car pour elle, a Russie ne montre aucun désir pour la paix . Elle ne connaît de paix que celle du silence, des morts, et des ruines.
Dans ce contexte, la Chine, qui s'est une nouvelle fois abstenue, a promis de rendre publique cette semaine une "solution politique" dont elle a présenté des éléments à Kiev et Moscou.
"Les guerres n'ont pas de vainqueur", a souligné l'ambassadeur chinois adjoint à l'ONU Dai Bing. "Un an après le début de la crise ukrainienne, les faits bruts prouvent qu'envoyer des armes n'apportera pas la paix", a-t-il ajouté, appelant Kiev et Moscou "à reprendre le dialogue aussi vite que possible".
Les trois précédentes résolutions liées à l'agression russe votées par l'Assemblée générale depuis un an avaient recueilli entre 140 et 143 voix pour, avec une poignée de pays votant systématiquement contre (Russie, Bélarus, Syrie, Corée du Nord) et moins de 40 s'abstenant. Une quatrième un peu différente en avril, qui a suspendu la Russie du Conseil des droits de l'Homme, avait été moins consensuelle (93 voix pour, 24 contre, 58 abstentions).