LES PARENTS EN ÉBULLITION
Depuis le lundi 25 août 2025, le siège du SOSUP (Secrétariat d'Orientation Scolaire Universitaire et Professionnelle) à Libreville ne désemplit pas. La cause ? Près de 400 recours ont été déposés en une seule journée par des parents d’élèves de 5e année, mécontents de l’orientation de leurs enfants vers des établissements parfois très éloignés de leur domicile.
« On a envoyé l’enfant au CES Mabignath, alors que nous habitons Charbonnages. C’est une pilule amère à avaler. Nous avions pourtant choisi des établissements proches »
se lamente une mère désemparée. Ce cri d’alarme n’est pas isolé. Beaucoup de familles se sentent aujourd’hui comme "roulées dans la farine". Pour eux, le Sosup a raté le coche cette année.
Sur les 50 000 élèves orientés cette année, 14 000 l’ont été vers des établissements privés. Le noeud du problème réside dans le manque de places dans le public. Un conseiller du SOSUP reconnaît :
« Si nous avions la capacité, tous auraient été orientés dans le public. Mais face à ces carences, on tente de colmater les brèches »
Les recours, souvent traités immédiatement, aboutissent parfois à une réorientation, avec des résultats disponibles sur la plateforme e-formation. Mais la cacophonie persiste. Sur le terrain, parents et conseillers ne s’accordent pas toujours leurs violons.
Le thermomètre monte, la fièvre est palpable : le processus d’orientation, censé apaiser, est pris en grippe par une des parents d'élèves qui estiment avoir essuyé un cuisant revers. Des voix s’élèvent pour dénoncer des affectations arbitraires contraires aux choix des parents. La tourmente provoquée a entraîné une véritable levée de boucliers. Certains dénoncent même une administration "friande de corruption", bien que rien ne soit officiellement prouvé.
Face à la pression, le SOSUP a fait profil bas. Les recours restent ouverts jusqu’au 29 août 2025. Une maigre consolation pour les familles en quête de justice scolaire.
En attendant, le dossier défraie la chronique et tient tout le pays en haleine. Pour beaucoup, c’est un système à revoir en profondeur, car les orientations n’ont pas été bien organisées cette année.